Artisanat :
luthier, un métier d'art
TV78 - La chaîne des Yvelines
À mi-chemin entre l’artiste et l’artisan, le luthier est un peu le chirurgien des instruments à cordes frottées. Rempli de violons, violoncelles et contrebasses, son atelier ressemble à un orchestre où le luthier fait office de maestro. Stéphane Garnier donne une seconde vie à ces instruments depuis plus de vingt ans. Il fabrique, répare et restaure les biens les plus précieux des musiciens dans son atelier de Versailles. Luthier mais également violoncelliste, Stéphane Garnier partage la même passion pour ces instruments que ses clients. Pour lui, le violon est un instrument « abouti et merveilleux ». Il a appris son métier dans une école suisse pendant quatre ans, des études qu’il compare volontiers à de la chimie. Alliant art, minutie et précision, le métier de luthier sera mis à l’honneur lors de la « Cour des Métiers d’Art ». Cette première édition aura lieu les 13, 14 et 15 novembre prochain au Palais des Congrès de Versailles.
Une vocation
C'est en 1990 que Stéphane Garnier intègre l'école de lutherie de Suisse à Brienz. Durant quatre années il se soumet au long apprentissage de la facture des instruments du Quatuor.Encadré par deux maîtres (Simon Glaus et Ueli Zimmerman), la formation est très complète : fabrication, restauration mais également théorie acoustique et histoire de la lutherie. Autant de disciplines acquises qui lui permettront d'obtenir son diplôme de fin d'étude.
En 1995 il entre à l'atelier de Bernard Sabatier, rue de Rome à Paris. Au cours de ces sept années "d'établi", il assimile les gestes sûrs et précis, se familiarise au montage et au réglage des instruments et acquiert d'autres techniques de réparation.
C’est en 2000 qu’il décide d'ouvrir son propre atelier à Versailles. A cette occasion il est accepté au Groupement des Luthiers et Archetiers d'Art de France (GLAAF).
Il effectue à plusieurs reprises des formations de perfectionnement dans différents domaines, comme l'archèterie avec Jacques Poullot, mais également l'art de la haute restauration auprès de Jean-Jacques Fasnacht.
Cet artisan d’art, lui-même violoncelliste confirmé, est ainsi à même d’accompagner chaque instrumentiste à élaborer la symbiose entre musicien et instrument.
Exposition
2013 - Lutherie Française du XVIII° - Musée Lambinet, Versailles